Événements indissociables des sports aux États-Unis, les drafts sont le moteur du renouvellement perpétuel des grandes ligues sportives nord-américaines. Coup de théâtre, coup du destin, déceptions, interrogations… Les drafts sont des éléments essentiels de la culture sportive américaine. Après une March Madness qui, comme à son habitude, réserve son lot de surprises, la Draft NBA 2024 est la nouvelle date importante pour les prospects de NCAA, G-League, OTE et FIBA. L’occasion pour le CCS de se mobiliser afin de vous proposer un profil détaillé des meilleurs prospects. Sans hiérarchie particulière, vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour connaître les futurs rookies, voire même les futures stars de la NBA.
DONOVAN CLINGAN
PARCOURS
Si il y’a bien un joueur qui fait émaner des avis aussi divergent, c’est bien Donovan Clingan. Projeté tout en haut pour certains, un timide premier tour pour d’autres : le pivot de UConn soulève pas mal d’interrogations et de questionnement quant à son futur dans la grande ligue.
Originaire du Connecticut, c’est au sein de l’highschool de Bristol que Donovan fera ses gammes en tant que basketteur. Déjà à l’époque, il dominait assez largement puisqu’il culminait à 27.3 points de moyenne (accompagné à ça plus de 17 rebonds de presque 6 contres par matchs). L’avantage de taille a dû jouer certes, il n’empêche que Clingan était déjà à l’époque sous les projecteurs.
Vient ensuite son arrivée chez les Huskies de Dan Hurley.
D’abord cantonné dans un rôle de remplaçant (derrière Adama Sanogo), c’est à l’aube de la saison 2023-2024 qu’il dispose du rôle de titulaire. Victime de quelques pépins physiques, son année oscillera entre temps de jeu limité et grosse domination sur les équipes adverses.
Plusieurs doubles doubles enregistrés en une vingtaine de minutes : une chose est sûre, Donovan Clingan domine au niveau NCAA et cela n’aura pas été étranger au second sacre de UConn en March Madness.
Maintenant, comment imaginer son impact à l’étage supérieur ?
SCOUTING REPORT
Le futur rôle de Donovan Clingan en NBA est en l’état assez clair : un bon rim protecteur, capable de finir au cercle de façon correcte tout en posant de bons écrans. Un profil intéressant au demeurant, sous réserve qu’il s’adapte correctement au jeu physique de la ligue.
Si sa domination était indéniable en NCAA, impossible d’assurer la même chose dans l’avenir.
Avec plus de 2.5 blocks par rencontres, il a fait office de véritable terreur dans la raquette de UConn, faisant office de dissuasion parfaite pour les attaques adverses souhaitant accéder au panier.
Sa mobilité n’étant pas forcément un point faible établi, il est capable d’aller en tête de raquette défendre son vis à vis. Cela reste tout de même un point d’amélioration chez lui étant donné l’adversité qu’il rencontrera à l’étage supérieur. De même pour sa defense sur pick and roll.
Offensivement, c’est plus limité mais il n’est vraiment pas impossible que cela suffise largement pour avoir un rôle intéressant dans un roster. La finition au cercle, bien qu’à travailler, est la principale arme de Clingan dans les raquettes adverses. Pas de tirs mi distance , du moins pas de façon régulière, et encore moins derrière l’arc. À noter également une réussite assez moyenne aux lancers francs (58.3% de reussite).
Nous avons là affaire à un profil similaire à Jakob Poeltl par exemple. Il pourrait donc être envisageable d’imaginer un développement offensif suffisant pour ne pas être à terme un poids mort en attaque.
Autre point à développer, son playmaking. Utilisé par séquence en tant que point d’ancrage dos au panier, il a su trouver ses coéquipiers demarqués. De là à ce que ce soit un plan récurent, ça c’est moins sûr.
Autre questionnement, et pas des moindres : son temps de jeu. Embêté au cours de la saison par des blessures au pied, Clingan n’aura joué qu’une moyenne de 21.2 minutes par match, c’est qui est bien peu bien sûr. Sans compter sur les problèmes de fautes, qui s’explique également par sa belle activité défensive, du moins pour un joueur de sa taille.
PROJECTION
Qui pour tenter de faire passer Donovan Clingan dans la cour des grands ?
Annoncé comme un pick lottery, nous allons donc nous pencher uniquement sur des équipes qui sont dans ce range.
Tout d’abord les Memphis Grizzlies : Fit assez évident sur le papier, puisque la franchise coaché par Taylor Jenkins est depuis quelque temps déjà orphelin de Steven Adams. Non remplacé suite à un tanking quelque peu forcé, la franchise du Tennessee pourrait se laisser tenter par une association Clingan/Triple J dans la raquette. Bien que l’idée soit dans un premier temps séduisante, il faudra également réussir à gommer quelques un de ses défauts, les mêmes qu’à pu avoir Jaren Jackson Jr au début de sa carrière.
Seconde équipe : les Blazers. Équipe encore en reconstruction malgré un roster tout de même plutôt riche, des rumeurs persistent à dire que Portland a un réel intérêt pour le jeune pivot. Alors oui DeAndre Ayton est actuellement le pivot titulaire, mais rien n’empêche la franchise de l’Oregon de permettre à Clingan de se développer tranquillement en backup pour commencer, pour ensuite aviser plus tard selon comment les choses se passent.
Enfin, les Washington Wizards. Disposant du second choix, la franchise de la capitale fait également partie des potentiels intéressés. Disposant d’un secteur intérieur assez faible dans l’ensemble, l’ajout d’un Donovan Clingan semblerait être une bonne idée dans un objectif de reconstruction. Encore faut-il croire en son développement et en la possibilité qu’il devienne un joueur important du roster. Les incertitudes concernant son temps de jeu ne vont pas vraiment dans ce sens mais si le front office des Wizards y croit, alors pourquoi pas tenter le coup.
Nous avons affaire ici à un joueur qui ne laisse quoi qu’il en soit pas indifférent. Il n’est jamais vraiment facile de projeter l’impact de joueur dominant la NCAA par leur grande taille, et donc par extension leur supériorité physique. Il y a bien sûr des profils similaires de joueurs récents qui ont bien réussi, mais malgré tout l’hom*ogénéité (supposée ?) de cette cuvée dessert quelque peu Clingan. Difficile de l’imaginer projeté si haut dans une draft plus dense. L’avenir nous dira si il saura s’adapter à son nouvel environnement et si oui, ou non, ses indéniables qualités vont se traduire en NBA.
*Tiers du CCS, explications. Il est très difficile d’estimer le devenir d’un prospect. Pour embrasser au mieux le potentiel de ces jeunes joueurs, le CCS vous propose une hiérarchisation par «tiers», ou «groupes à potentiel».
Groupe 1 : Tier «Franchise Player»,joueur qui peut devenir le leader d’une équipe compétitive.
Groupe 2 : Tier «Calibre All-Star», facile à deviner, le prospect à le potentiel pour devenir un All Star.
Groupe 3 : Tier «Starter/6ème homme», rôle player important ou leader de la second unit.
Groupe 4 : Tier «Rotation importante», 8ème ou 9ème, toujours précieux avec un rôle défini.
Groupe 5 : Tier «Fin de rotation», 10ème ou 12ème homme avec peu de minutes, un plafond limité mais pouvant rendre de précieux services.
Groupe 6 : Tier «G-League/2Way», pour eux, il faudra se battre pour espérer avoir un avenir en NBA,mais tout reste possible pour les éclosions tardives.
Retrouvez tous nos profils de la Draft NBA 2024 ici !
Tier «Franchise Player»
Tier «Calibre All-Star »
Alexandre Sarr–Ron Holland–Isaiah Collier
Tier «Starter/6ème homme»
Nikola Topic–Cody Williams–DaRon Holmes II–Robert Dillingham–Ja’Kobe Walter–Dalton Knecht–Tyler Smith–Stephon Castle – Reed Sheppard – Tidjane Salaün – Zaccharie Risacher
Tier «Rotation importante»
Kel’El Ware–Devin Carter–Bobi Klintman–Kevin McCullar–Hunter Sallis–Jalen Bridges–Yves Missi–Tristan Da Silva–Carlton Carrington–Matas Buzelis–Tyler Kolek–Jaxson Robinson–Harrison Ingram–Johnny Furphy–Pacôme Dadiet – KyShawn George
Tier «Fin de rotation»
Ryan Dunn–Wooga Poplar–Tyon Grant Foster– Bronny James – Juan Nuñez – Zach Edey – Jaylen Wells
Tier «G-League/2Way»
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